Bonne année Basile de Véronique Monsigny

BONNE ANNÉE BASILE

Cher Basile, il me semble que l’on vient de se quitter et te voilà de retour avec ton livre sous le bras. Je sais déjà ce qu’il contient ton livre, des pages blanches. Et j’en connais le nombre : 365 pages blanches qui me donnent le vertige, m’effraient et en même temps allument en moi un feu de curiosité que, je l’espère, je saurai alimenter jusqu’à ta prochaine visite.
Sont elles vraiment blanches tes pages en réalité ? Si j’y regarde bien, j’y vois des lignes, généralement droites, mais parfois sinueuses ou même en pointillés… comme si j’avais le choix d’en quitter le cours normal. Parfois elles descendent raide, et parfois c’est un véritable exercice d’escalade que tu me proposes.
L’an dernier, d’ailleurs, je me suis laissée avoir à tes airs doux et joyeux ! « Bonne et heureuse année » me disais tu, « plein d’amour et de douceur sur le monde ! » On n’a pas attendu longtemps pour lire entre tes lignes que la douceur et l’amour n’étaient pas prisées par tout le monde.
Que me dis-tu ? Entre les lignes tu as écrit à l’encre sympathique des codes que nous devons déchiffrer ? Certains y lisent de l’amour et d’autre de la violence, de la haine et même des instincts de mort ?…
Mais moi ces signes, quand je prends le temps de m’y arrêter, je n’y vois que l’appel à la vie, le renouvellement des saisons, la confiance des oiseaux, de toute la création qui ne demande rien et tend ses bras pour recevoir les dons de Dieu !
Que nous réserves-tu Basile dans ton grimoire pour les 365 jours à venir ? Des pages blanches à remplir de poèmes, de belles pensées bien sûr mais aussi et surtout tu nous laisses le choix de la plume et de l’encre. Certaines pages, je le sais déjà seront écrites à la plume et en rose, d’autres seront taillées au burin ou à l’encre noire.
Par contre, je ferai de mon mieux pour que les lignes descendantes ne soient pas écrites en noires et que les montantes ne soient pas trop rougeoyantes. Je veillerai à remplir les pointillés de fantaisie et de surprises pour mes proches. Enfin je veillerai au bas de chaque page, à laisser un petit alinéa libre pour ceux qui voudront écrire quelques lignes dans mon livre.
Voilà Basile, je garde ton livre jusqu’à l’année prochaine. Remporte celui de 2015. Il ne fut pas toujours fameux mais je le referme et l’oublie. J’ouvre celui de 2016 avec un cœur tout neuf, celui que tu renouvelles tous les 1er janvier. Merci, et bonne année Basile !

bonne année 2016

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Véronique Monsigny

Véronique Monsigny (204)

J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de 60 ans. Ce n'est pas moi qui les ai cherchés, ils se sont imposés à moi comme une bouffée d'air pur au moment de la retraite. Enfin laisser parler les mots qui dorment en moi !
J'ai lu Victor Hugo et Lamartine à l'adolescence, puis Aragon et Baudelaire un peu plus tard. Brassens a bercé mon enfance. Ils m'ont appris à rimer en alexandrins.
Le virus était en moi. Il y a sommeillé le temps de travailler, d'élever mes enfants, de taire mes maux pour mieux m'occuper de ceux des autres.
Et voilà le flot de mes rimes sur lesquels je navigue aujourd'hui, au gré des jours bons ou moins bons. Ils me bercent, ils m'apaisent... je vous en offre l'écume du jour.

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Brahim Boumedien
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1 janvier 2016 21 h 08 min

“Carpe diem”, véro ! Cueille le jour, profite du moment présent et ne t’encombre pas de l’angoissante pensée de demain et d’après-demain. Ecris sur la page qui se présente devant toi chaque jour, remplis-la entièrement ou pas tout-à-fait, peu importe, mais écris et ne nous prive pas de cet espoir et cet amour que tu sèmes à tout vent. Merci, chère amie, pour ce partage plein de générosité !

Amitiés.

Brahim.