Un tant conjugué
Si peau aime la vie,
Quand le poème la vit
Cent rimes s’écroulent,
Ce que sonnet ordonne.
Sang d’encre qui coule,
Il sonne et raisonne !
Le passé du présent,
De bonne heure se lit.
La présence du passé
Simple au bonheur suffit !
Ressentir le jour à venir,
Comme le plus bel avenir,
Penser son hier en prose
Oser son demain en rose.
Conjuguer son futur autant,
Antérieur, plus que parfait,
Conjurer l’incertain au temps,
Du subjonctif à l’imparfait !
Arnaud Mattei, le 03 Février 2020
Les poèmes sont cent, ils sont mille, ils sont uniques. Ils sont de toutes les cultures, de toutes les civilisations. Ils sont odes, ils sont sonnets, ils sont ballades. Ils sont vers, ils sont rimes, ils sont proses. Ils sont le moi, ils sont l’émoi. Ils chantent l’amour, ils disent nos peines, ils décrivent nos joies. Ils ont la force de nos certitudes, ils accompagnent nos doutes. Ils sont ceux de l’enfance, ils traversent le temps, car ils sont le temps. Ils ont la pudeur de la plume, la force d’un battement d’ailes. Ils sont ceux qui restent, ils prennent la couleur de l’encre sur le papier, sombres clairs, multicolores.
Alors ces quelques mots pour la souffrance de les écrire, pour le bonheur de les dire, pour la joie de les partager.
Des quelques poésies de mon adolescence retrouvées dans un cahier aux pages jaunies, d’un diplôme jadis gagné à un concours à mes presque soixante ans, il se sera passé un long moment de silence, une absence que le vide du temps ne saurait combler. Je crois avoir fait de ma vie, une vie simple et belle avec ceux que j’aime. Pendant ces quelques décennies, les mots sont restés au plus profond de moi.
Aurai-je la force de les dire, saurai-je être persévérant pour les écrire ? Et vous, les écouterez-vous ? Peut-être aujourd’hui, peut-être demain, peut-être maintenant, qui sait….
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Original et beau. Merci, Arnaud.
Merveilleux!
Vous apprivoisez les vers et les temps.
Merci du partage de ce joli poème.