Ami poète, souviens-toi
Souviens-toi de Verlaine et de ces longs sanglots
Blessant son cœur si lourd, rappelle-toi les mots
Écrits par notre plume au doux temps de l’école
Ceux que l’on déclamait, tirant quelque gloriole
De tous ces vers appris, belle récitation
Où le maître veillait à notre intonation !
Ils sont là dans nos cœurs, merveilleux héritage
Et sur mon vieux cahier, inscrit sur chaque page
J’en retrouve aujourd’hui le goût et la saveur,
Je prends les souvenirs et leur tendre couleur,
Quand j’apprenais Villon et sa triste ballade.
Pas question de jouer alors l’improvisade,
Monsieur Edmond Rostand peut seul, dans Cyrano,
Pour charmer son public, se permettre ce mot !
Ô mes récitations, que d’heures sont passées
Pour retenir enfin ces phrases ressassées !
Rimbaud et son dormeur, mort au fond de son val
Ou sa muse bohème égrenant l’idéal !
Hugo quand il partait dans les lueurs de l’aube
Disant avec pudeur sa peine qu’il enrobe,
Dans la douce couleur de la bruyère en fleur.
Merci monsieur Prévert, je garde avec bonheur
Votre façon charmante et toute en facétie,
De faire d’un oiseau l’ébauche réussie !
Ami, rappelle-toi qu’il fut bon, quelquefois
En regardant le ciel, bleu par dessus du toit
De rêver d’évasion, bien loin de cette école
Où dans la grande cour Pégase caracole.
Il m’emportait bien loin, vers des pays bleutés
Escalader le dos des flots amoncelés
Dans un ciel merveilleux tout blanc du vol des cygnes,
M’enivrant de ce vent comme du jus des vignes !
Belle enfance ! Ton eau fraîche a fui goutte à goutte
Mais dans mon cœur, sans aucun doute
La poésie est là, présente, grâce à vous,
Elle sublime tout, elle se permet tout !
Hugo, Verlaine, Apollinaire
Prud’homme, Heredia, Baudelaire,
J’ai pris de vous, tels des cadeaux
Dans vos poésies quelques mots
Pour vous écrire : « Je vous aime »
Comme un merci dans ce poème …
J’espère réussir de ma plume amateur
Un hommage à vous tous, qui soit à la hauteur.
Messieurs mes professeurs, suis-je une bonne élève,
Vos cours ont-ils servis pour que mon chant s’élève ?
Qu’il soit sur l’horizon comme un tendre zéphyr
Flottant comme une plume au vent du souvenir ?
J’apprenais tous ces mots au doux temps de l’enfance
Certains me sont restés et ma reconnaissance
Est une fleur d’azur, un oiseau fabuleux
Instant d’éternité dans des songes si bleus.
Poète, mon ami, dis-moi te souviens-tu ?
Ah, ces années d’écolier à apprendre quelques rimes. Douleur de moments, douceur de s’en souvenir
Il y a ce qui part
Il y a ce qui reste
Ce qui né de l’éternité
Ne peut que demeurer
Il y a ce qui naît pour mourir
Il y a ce qui naît que pour vivre
Votre texte que j’ai lu
Est-il né pour rester
Dans ma mémoire
De bien de ces vers
Je me souviendrai
Car nés sont-ils pour ne mourir
En vous toujours fine artiste
Que trace la Poésie qui dessine
Les plus beaux sillons de la vie
D’où sans fin la paix jaillit…
…
J’ai eu plaisir à vous lire Martyne
De vos vers certains resteront à vie
🪶 LMA
Bonne journée agréable et paisible à vous.
Je me souviens parfois de petits bouts de vers
Parfois des poésies me reviennent dans mes nuits
Ceux de Louis Aragon et de Monsieur Prévert
Ils me suivront ainsi tout au long de ma vie
Votre poème coule telle une fontaine de jouvence Martyne…..
Très joli texte qui nous renvoie à nos tendres années d’apprentissage …
Belle soirée à vous .
Martyne !Une belle plume pour tous ces souvenirs d’enfance sur la poésie qui ont forgé notre destinée dans nos modestes écrits! bonne soirée Colette
Merci pour cette belle introduction poétique Martyne et bienvenue !
Nous avons hâte de découvrir vos autres textes…
Bien à vous,
Alain