à la recherche du parfait de Aymane Semmid

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Ce dernier nous présente un carrefour de thèmes. Peut-être parce que l’auteur cherche dans sa mémoire tous les détails qui peuvent servir à démêler des problématiques. Comme le disait Thorndike vers 1908 en formulant la première version de la loi de l’effet : «Tout comportement tend à se répéter s’il est renforcé positivement, c’est-à-dire s’il conduit à une situation agréable pour l’organisme». Et tout est agréable chez notre auteur ; les souvenirs de l’école primaire ont été revécus d’une façon sarcastique, d’où le charme de la scène des petits «chérubins». Celui aussi de l’instituteur qui est ridiculisé parce que son savoir est remis en question car il ne peut pas parler la langue maternelle de ses élèves et il lui fallait beaucoup de temps pour faire l’immersion ! Quelle ironie de sort ! Scientifiquement, peut-être, le passage de la langue maternelle à la langue seconde, ici l’arabe bien sûr, introduit des changements psychologiques ou encore cognitifs et le conflit est déclenché. C’est le malheur de plusieurs générations certainement. On passe à un autre thème qui est traité avec la souplesse de George Perec à savoir le constat fait de la société en plein changement. Aymane Semmid l’a explicité idéalement par l’image « de la femme voilée au volant » ou « l’islam modernisé ». Elle conduit en attachant son téléphone à son oreille. On voit ce comportement chaque jour dans nos villes. Mais, sincèrement, elle a raison la dame car elle est pressée. Elle veut avoir tout et tout de suite. A qui la faute ? On n’en sait rien. Le hasard a voulu que les valeurs changent. Eh bien voilà le résultat ! Cependant, la description que l’auteur fait de son monde à lui reste une source de manie car les souvenirs qu’il raconte sont toujours présents devant ses yeux.  La tradition est encore là malgré tout. Elle résiste mais à quoi bon ? L’Histoire a laissé ses traces en marquant l’élite marocaine façon donnée et le reste du peuple d’une autre façon, différente évidemment. Notre auteur veut remémorer son passé mais en l’analysant méticuleusement. C’est pour cela qu’il s’attarde sur des détails minimes et dérisoires mais signifiants. Sans doute, l’écriture d’ “À la Recherche du Parfait” offre un plaisir énorme à son lecteur. Ce dernier trouve bien un refuge et pourquoi pas son enfance quelque part dans le livre, comme j’ai reconnu moi-même quelques éléments de mon passé lors de ma lecture. Je peux dire aussi que le rêve a remplacé la vie réelle. Il est comme un vrai monde. Pour traiter le rêve, il faut aborder Freud. Il a essayé de trouver les raisons et les origines de ses propres rêves. Pour ce faire, il a pris un stylo et un morceau du papier et non dans un labo. Donc, son travail était proprement de la littérature avant d’être clinique. Se raconter était le commencement. Alors n’est-il pas pareil pour notre auteur ?

 

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henri darty
henri darty
Invité
4 février 2017 4 h 39 min

je réalise le reve de ma vie , par la poésie d’enfance , un coeur et une ame d’enfant qui offre un coeur et une raison à la vie!!!!