Un soir, au bled (Maroc des années 50)
Dans la chaleur du soir,
Le jardin embaumé
Altier, nous fait voir,
Au pied de ses ramées,
Un datura fier
Que ses cloches blanches,
Epanouies d’hier,
Tremblantes, se penchent.
Au massif de la cour,
De grands bananiers,
Aux régimes en cours
Qu’ils ont bien soignés,
S’étreignent, se serrent.
Un gros, flasque crapaud,
Guette et espère
Trouver là sont plat chaud.
Tout au loin un braiment
Nous parvient, le jour fuit,
Pauvre bête vraiment !
L’animal est soumis
Aux traitements mauvais,
Subit des coups du sort
En supportant ses plaies,
A l’époque encor.
Le halo, dans la cour,
Rayonne pâlement
Décalquant le contour
De l’ombre de Maman.
De menus insectes
Vers l’ampoule tournoient
De façon suspecte,
Le crapaud tient sa proie.
Le ciel bleu étoilé,
D’un sombre marine,
La lune dévoilée
Quand le jour décline.
Etoiles filantes
Fusant dans le ciel,
Qui souvent me hantent,
Où sont mes arcs-en-ciel ?
Simone Gibert
Que cela sent la méditerranée, presque du 3d
cela me sers le cœur..
Bravo
Anne