Rien n’est prévu, nous sommes prévenus – Arnaud Mattei

 

Le globe se détourne de son astre,
Notre monde tourne au désastre,
Pôles opposés, sens déboussolés,
Copernic avait tort, la terre est carré !

Une tempête éclate, un feu s’allume,
L’incendie sous la neige se consume,
Le jamais plus sera le comme avant ,
Tout change, rien ne bouge pourtant.

Pendant ce temps les neiges fondent,
Quand les rivières colères grondent,
Le temps de pluie assèche la glaise,
La vague d’écume fissure les falaises !

Envol des égos démesurés, vol d’Icare,
L’avidité épuise, les saisons s’effarent,
Tout se réchauffe, les ailes se brûlent,
Nous restons fatalistes et incrédules .

Plus d’air, plus de vie, plus de souffle,
Notre inconscience l’avenir étouffe ;
Nul château nulle digue ne protègera,
L’humanité du désastre qui déferlera !

Le sombre des ombres soleil terrorise,
Les vents tornade les illusions brisent,
Dans les cyclones d’alertes messagers,
Les chimères cessent de tourbillonner.

Et insouciante, la croisière s’amuse,
Au son des violons, de la cornemuse,
Dans le paquebot des mille vanités,
Personne ne s’inquiète de la réalité !

Notre planète devient une nécropole,
Oscillant de protocoles en protocoles,
Tant de lois pour cela, y avons-nous cru,
Rien n’est prévu, nous sommes prévenus !

Arnaud Mattei, le 19 Septembre 2021
©2021 tous droits réservés

 

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Les poèmes sont cent, ils sont mille, ils sont uniques. Ils sont de toutes les cultures, de toutes les civilisations. Ils sont odes, ils sont sonnets, ils sont ballades. Ils sont vers, ils sont rimes, ils sont proses. Ils sont le moi, ils sont l’émoi. Ils chantent l’amour, ils disent nos peines, ils décrivent nos joies. Ils ont la force de nos certitudes, ils accompagnent nos doutes. Ils sont ceux de l’enfance, ils traversent le temps, car ils sont le temps. Ils ont la pudeur de la plume, la force d’un battement d’ailes. Ils sont ceux qui restent, ils prennent la couleur de l’encre sur le papier, sombres clairs, multicolores.
Alors ces quelques mots pour la souffrance de les écrire, pour le bonheur de les dire, pour la joie de les partager.
Des quelques poésies de mon adolescence retrouvées dans un cahier aux pages jaunies, d’un diplôme jadis gagné à un concours à mes presque soixante ans, il se sera passé un long moment de silence, une absence que le vide du temps ne saurait combler. Je crois avoir fait de ma vie, une vie simple et belle avec ceux que j’aime. Pendant ces quelques décennies, les mots sont restés au plus profond de moi.
Aurai-je la force de les dire, saurai-je être persévérant pour les écrire ? Et vous, les écouterez-vous ? Peut-être aujourd’hui, peut-être demain, peut-être maintenant, qui sait….

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2 Commentaires
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Colette Guinard
Membre
23 septembre 2021 21 h 46 min

Arnaud, prévenir pour ne pas subir! c’est ce que vous avez fait dans vos écrits ! Bonne soirée dans le meilleur à venir! Colette