Notre précédente minute philosophique avait jeté quelques lumières sur les deux questions D’où viens-je ? et Que suis-je (et non Qui suis-je). Il nous reste à la compléter par la question Où-vais-je ?
Comme sur la question de l’Eveil spirituel, cette question représente comme une arche reliant toutes les spiritualités.
Je dirais même qu’elle relève de la qualité du progrès spirituel. Nous pouvons résumer ce consensus inter spiritualités en disant que ce que nous semons ici-bas, lors de notre court séjour sur la terre, nous le récoltons plus tard, dans ce qu’on ne peut nommer qu’éternité. Cette éternité n’est en fait paradoxalement qu’une semi éternité car notre histoire de semailles commence dès notre conception. Nous récoltons donc au jour le jour ce qui nous semons, comme ce que les autres ont semé pour nous, à savoir principalement l’amour de nos parents.
Les termes de ces semailles et de cette récolte varient d’une spiritualité à une autre.
Commençons par celles qui sortent du lot. Une chanson de Michel Polnareff dit : Sous quelle étoile-suis-je né ? J’en suis encore à me le demander ». Cela relève de ce qu’on appelle la prédestination, croyance véhiculée par l’Islam, hormis sa branche soufiste.
Cette vision de soi-même nous ôte toute notion de liberté et de responsabilité.
Intéressons-nous aux autres schémas de pensée spirituelle.
Selon les spiritualités orientales, c’est la roue du Karma qui, en tournant, nous fait accumuler de bons ou de mauvais atouts. Cette roue déterminera notre vie après notre mort.
Dans la spiritualité judéo-chrétienne, nous trouvons le même enchaînement des semailles actuelles et des récoltes futures. A ce détail près, c’est que, créés libres, nous sommes toujours invités à changer de cap. Un livre d’Etienne Dahler s’intitule même : « Non Juda, il n’est pas trop tard ». Cela dit, comme le disait ma cousine psychiatre, ça tombe par où ça penchait. Il est donc question d’acquérir de bons penchants.
Si l’on voulait résumer notre choix de vie pour ne pas craindre d’aller où nous allons, je dirai qu’il faut cesse de se considérer comme les marionnettes ou les spectateurs de notre destin pou se considérer comme les acteurs de notre destinée. Alors on prendra conscience que le chemin est le but. Et la question du Où-vais-je ne se posera plus.
– Dimension psychologique
– Semailles et moisson
– l’implication des autres
– l’influence des parents
– l’idée du soi qui est dynamique et peut changer
Ce sont là quelques points que j’ai bien appréciés en vous écoutant, et qui donne un peu matière à réflexion.
Question qui interpelle de nombreux artistes peintres et poètes!
Bonne journée Colette