dès qu’elles tombent, timide, les premières ombres du soir
j’entends comme pleurer toutes feuilles jaunes sur des bords du route sous les semelles de es femmes insomniaques
( les mêmes femmes avec le sceau de la rose rouge sur son épaules! )
et la vie mystérieuse de la ville prend une forme fluide
soupirs, moteur accéléré frénétique, lumières brillantes,
chasseurs d’illusions et gens de la rue
mangeurs de poisons, ivrognes incurables
criminels et voleurs de profession,
démons avec des visages d’anges
un cauchemar en vue
en cette terrifiante fin octobre
avec de la neige déchue avant le temps
avec oiseaux fragiles figés sur les branches
et des chiens errants qui crient leur révolte vers la lune
terrible
à côté de toi au lit ta femme dort profondément
le chat ronfle
aux nouvelles du soir il est annoncé que les pneus d’été doivent être remplacés
avec les pneus d’hiver
que quelque part un accident de la route est arrivé
avec dix victimes
qu’un chanteur jazz a été arrêté par la police
pour usage de drogue
des choses qui arrivent chaque jour avec la même fréquence
mais l’automne je. le trouve chaque fois plus triste…
©Contu Aurel
Que voilà un paysage tourbillonnant. Agréable lecture. Merci Aurel
Pensons au printemps : cela aide à traverser l’automne et l’hiver ! Merci pour ce partage automnal qui n’est pas si mal !