LE GEANT DU SIDOBRE
Je suis le Géant parmi tous les Géants
Je ne suis fait ni de chair ni de sang
Je suis le Colosse des bois, nature morte,
Le monstrueux Rocher qui frappe à votre porte.
Sur le chemin moussu de la Rouquette
Une fée m’effleura un soir de sa baguette
Etrangeté magique de la Nature
Elle m’a revêtu de cette grise bure
Et m’a figé sur cette mirifique terre
Où coulent d’inquiétantes et chantantes rivières.
Si vous la rencontrez au détour d’un chemin
Prenez garde que ce ne soit l’Enchanteur Merlin
Qui transforme les êtres à sa fantaisie
Et fait d’un être humain un roc ou un génie ,
Génie de la forêt attablé au banquet
Où le roc immobile vous regarde passer
En se disant : du coup, Merlin m’a bien grugé !
Je veux être un Vivant et non plus un Rocher !
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© Marie Combernoux – 08/06/2018
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Bel hommage au graniteux – et gracieux – rocher tremblant d’un Tarn plus verdoyant que nature et riche d’étrangetés que vous avez avez si bien ici poétisées…