Le bazou – Marcel Charlebois

J’embarque et m’endors au levant.

À bord d’un vieux Chrysler troué.

Une paire de « visegrip » comme volant,

Et son chauffeur tout aussi sauté.

 

Nous déambulons dans Roxboro.

Avec tous les flics à nos trousses.

De cette cage de tôle, sous le capot

Se désintègre déjà nos frimousses.

 

La courte randonnée s’éternise.

Mes yeux juxtaposent au rétroviseur,

Un bizarre de personnage, sa mise

Qui se redivisera dans cette torpeur.

 

Le pied au plancher comme toujours,

Pierre dans sa bagnole virevolte, jure.

La signalisation déblatère dans ce parcours,

Et nous, nous la franchissons à vive allure.

 

Je débarque et me réveille au couchant

À bord de ce véhicule, de sa fortuite virée.

J’en dévale la mystification en m’épouillant

De cette roulette russe en guise d’amitié.

 

 

P.S. À ce vieux copain qui n’est plus dans cette tourmente qui l’a avalé.

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J'habite au Québec, à Montréal plus précisément.J'ai découvert à l'âge de 15 ans mon amour des lettres. À la bibliothèque du lycée, j'ai d'abord dévorer les bouquins avant de fignoler ma plume. J'ai aussi depuis comme vous le constaterez fait mon chemin dans cette vie empruntée aux aléas des caprices qui en contrôlent l'existence. Certes j'épluche les lettres tant bien que mal et tant pis, cela me convient parfaitement. Alors me voici sans fioritures et dans mes expressions les plus simples. Voilà donc ma description du fouillis par lequel chacun d'entre nous s'abandonne inéluctablement.

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