Je suis à l’automne de ma vie,
et j’ai rencontré l’été.
Un été fougueux et torride,
qui un court instant a enflammé mon automne.
Je suis à l’automne de ma vie,
j’ai rencontré l’été,
j’ai connu l’été Indien.
L’été indien n’est pas une saison,
mais un moment rare et fugace
où les deux saisons s’enlacent pour un court moment.
Un moment rare, et pas répétitif, chaque année où la nature,
avant de s’endormir se pare de ses plus beaux atours,
revêt ses plus belles couleurs et parures
et, où le soleil darde ses rayons les plus ardents un court moment.
Je suis à l’automne de ma vie
et j’ai connu l’été,
retrouvé une âme d’adolescent pour un moment fugace et volatile,
mais qui aura tracé une souvenir indélébile.
Mais l’été indien n’est pas une saison
et ne dure qu’un laps de temps très court,
et il faut bien qu’à un moment donné,
les saisons se séparent et se délacent
pour reprendre leur cours.
Il faut laisser à l’été le droit briller de tous ses feux.
L’automne doit reprendre son cours
et la raison ses droits
pourtant, j’ai connu le printemps,
j’ai connu l’été.
Mais jamais elles n’ont eu l’éclat de mon été indien,
si fugace qu’il fut,
et je remercie cet été tardif
d’avoir passé un moment dans ma vie,
qui a éclairé l’aube de mes vieux jours.
Eric de la Brume
Le 13 août 2015