L’appel du berger – Marie-Thérèse Vinoy

 

Autrefois, sans hésiter

Des mages se sont dirigés

Vers Bethléem en Judée

Guidés par l’étoile de la Nativité

Et ils offrirent leurs présents

De l’or, de la myrrhe et de l’encens

A un tout petit enfant

Censé devenir le berger,

Le Messie de l’humanité

Au bout de quelques années

Le berger se mit à enseigner

La parole divine aux brebis égarées

Puis il fit du vin avec de l’eau

Alors il devint l’Agneau…

de Dieu et il fut sacrifié

Avant de ressusciter

Pour célébrer le mystère de la Rédemption

L’enfant, les bergers et les moutons

Se métamorphosèrent en santons

Et les crèches devinrent une tradition

Mais le Père Noël et ses cadeaux

Eut plus de succès que tous les agneaux

Puis les dieux du stade nous ont envahis

On ne parle plus…

Guère de l’Enfant Jésus

Et désormais quand retentit

Le glorieux nom de Messi

C’est qu’un but a été marqué

Par un joueur patenté

Dans notre monde urbanisé

On ne suit plus l’étoile de Judée

Ni même celle du berger

Et quand on va à l’étranger

Ce n’est pas pour évangéliser

On a un peu oublié l’histoire

Le divin a fait place au divinatoire

Rien à voir…

Les gens se méfient de la religion

Pour un rien ils s’insurgent

Ils refusent d’être des moutons

De Panurge

Quant aux vrais agneaux

Ils ne veulent plus être des tricots

Et encore moins des gigots

Selon les pubs dans le métro

Et pourquoi donc suivre un pasteur

Ou se faire aider par un tuteur

Alors qu’on peut trouver des infos

Sur tous les réseaux sociaux

La Fontaine ne fait plus recette

La fable du loup et de l’agneau

N’est pourtant pas si désuète

On a encore besoin d’être guidés

Dans le flou et l’obscurité

De notre longue transhumance

Pour nous aider à décrypter

Les documents secret défense

Mais peut-on se fier aux lanceurs d’alerte

Pour éviter de courir à notre perte

Au milieu des nombreux remous ?

Comment choisir parmi  les gourous

les coachs ou les visionnaires ?

Comment distinguer les chelous

Des vrais défenseurs de la terre ?

Il faut dénoncer les dérives sectaires

Et les comportements pervers

Récemment on a découvert

Que des guides spirituels

Au lieu de montrer la voie vers ciel

Commettaient des crimes de chair

Ces misérables bergers

Seront-ils un jour châtiés

Pour leurs outrages à l’enfance ?

Qu’ils fassent désormais

Leur examen de conscience

Alors si tu as des doutes

Il ne faut pas que tu redoutes

De rayer des noms de ta liste

Comme disait Michel Berger

Résiste, prouve que tu existes

Car rien n’est jamais figé

Mais ne perds pas confiance

Dans l’homme ni dans la science

Certes, il y aura encore des brebis galeuses

Et des promesses trompeuses

Des bergers vils et maléfiques

Qui s’en prendront à ton âme ou à ton fric

Mais il restera toujours de bons bergers

Qui sauront te tendre la main

Pour t’aider à alléger

Ton fardeau quotidien

Te montrer les signes du destin

Et t’emmener vers des lendemains

Plus sereins…

Alors quand tu te sentiras bien

A toi de prendre ton bâton de pèlerin

Et, que ce soit au nom d’un idéal laïque

Ou bien encore ecclésiastique

De te transformer à ton tour en berger

Pour soutenir les belles causes en danger

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Marie-Thérèse Vinoy (16)

Dans mon enfance, j'aimais réciter des poèmes. Après un bac scientifique, je me suis laissée influencer par une professeure de lettres et, au lieu de faire des études de langues comme je le souhaitais, j'ai opté, sans grande conviction, pour des études littéraires. Si celles-ci ne m'ont pas aidée directement dans mon choix de carrière, elles m'ont toutefois donné l'envie d'écrire à ce moment-là, notamment des poèmes mélancoliques, au gré de mes déceptions amoureuses et de mes frustrations.
Ensuite, la vie d'adulte et ses préoccupations diverses, les contraintes professionnelles et familiales m'ont éloignée de cette voie pendant de nombreuses années. Je n'ai plus écrit qu'à de rares occasions. Puis, récemment, la conjonction du confinement et de la découverte de poètes latino-américains dans le cadre d'un cours d'espagnol, m'ont redonné l'envie d'écrire.
A part la poésie, j'affectionne particulièrement les voyages. J'apprécie les félins, l'art nouveau, les grands airs lyriques et aussi la danse, bien que je ne sois pas très douée dans ce domaine. J'aime également jardiner et élaborer des plats ou des desserts à la fois savoureux et esthétiques, ainsi que des cocktails.

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Martyne Dubau
Membre
7 janvier 2022 18 h 33 min

et oui tout se perd dans un monde d’argent , argent qui veut tout , au, détriment des sentiments , des croyances et de l’Histoire écrite au fil des ans
plus rien ne compte
tout est bafoué , changé , adapté aussi pour les enfants , pour leur faciliter l’apprentissage de la langue , on simplifie l’écriture , l’orthographe , les règles que nous avons apprises
étions nous des générations vraiment intelligentes ou bien est-ce les nouvelles générations qui sont plus bêtes ?? Pourquoi tout changer et les rendre encore plus bêtes ?
beaucoup trop d’enfants et d’ados manquent de culture et ce n’est pas les SMS qu’ils échangent qui vont les faire progresser en français et orthographe !

pauvre monde !!!