Après “l’adieu”, paradoxalement, bonheur et mélancolie s’entremêlent, après tant d’années maintenant. Un sentiment indéfinissable m’envahit. Le qualificatif “étrange”, lui-même, n’exprime pas ce que je ressens. Aussi, vais-je “récidiver”, avec un deuxième poème datant de la même période : peut-être serai-je fixé. Il s’intitule : La rentrée du troupeau” et a été rédigé à Ouled-Djellal, lieu où je suis né, où j’ai grandi et dont je garde des souvenirs impérissables, parmi lesquels ces moments, où, pendant les vacances scolaires, après avoir quitté le lycée où j’étais interne, pour rejoindre ma famille toujours au bled, j’aimais “me retrouver avec moi-même”, pour reprendre une expression pleine de sagesse et chère à ma mère, que Dieu ait son âme. Je le reproduis avec la même fidélité que “l’adieu”, c’est à dire, sans changer ni oublier la moindre virgule.
Un soir, me sentant seul, je m’assis tristement
Sur la pelouse en fleurs et non loin du village
Pendant que l’astre au loin, descendait lentement
Et que les animaux rentraient du pâturage
Quelquefois, un passant me faisait un salut
Auquel je répondais par un signe de tête
J’étais trop absorbé par une belle vue
Celle du crépuscule, des plantes et des bêtes
Une cigale au loin, commence sa chanson,
Un chien passe en courant ; il s’arrête, il gratte
Je vois ses yeux luisants, briller étrangement
Enfin, il disparaît dans la nuit, à la hâte.
Je me retrouve seul, seul en train de penser
Aux instants de bonheur qui m’ont paru si courts
Quand, de son minaret le muezzin lança
L’appel à la prière, en cette fin du jour
Brahim. B
Après “l’adieu”, paradoxalement, bonheur et mélancolie s’entremêlent, après tant d’années maintenant. Un sentiment indéfinissable m’envahit. Le qualificatif “étrange”, lui-même, n’exprime pas ce que je ressens. Aussi, vais-je “récidiver”, avec un deuxième poème datant de la même période : peut-être serai-je fixé. Il s’intitule : La rentrée du troupeau” et a été rédigé à Ouled-Djellal, lieu où je suis né, où j’ai grandi et dont je garde des souvenirs impérissables, parmi lesquels ces moments, où, pendant les vacances scolaires, après avoir quitté le lycée où j’étais interne, pour rejoindre ma famille toujours au bled, j’aimais “me retrouver avec moi-même”, pour reprendre une expression pleine de sagesse et chère à ma mère, que Dieu ait son âme. Je le reproduis avec la même fidélité que “l’adieu”, c’est à dire, sans changer ni oublier la moindre virgule.