Automne 1 922
Regards de l ’ Italie
Les chemises noires
Chantage est convoqué
Donner pleins Pouvoirs.
Exercer grande violence
Une logique totalitaire
La bouffée Patriotique
Grand jour droitier.
Néant monde
Démocratie fracturée
Coups bas datés
Niches de mémoire
Imaginaire d ’ obscurité.
Bide social
L ’ étrange trouble
Défilé de fusibles
Démocratie frelatée
Citoyens baîllent.
Poser regard
Soucis de fleurs
Arrivent toujours
Apaiser le jardin
Guerres en cours.
Chaos Grande Bretagne
Ce qui soulève un dernier problème : est-il égitime que la succession de Boris Johnson ait été décidée par 142 000 des membres du Parti conservateur ? Une frange très réduite de la population – qui compte 47, 6 millions d’électeurs – très largement composée d’hommes blancs, aisés et installés dans les régions du sud de l’Angleterre, qui ont déplacé la campagne très à droite, loin des préoccupations générales.
Abyssal G B
Mais s’il y a des élections anticipées, je m’attends à ce que le Parti conservateur soit presque totalement anéanti.
Peut-il y avoir des élections anticipées ?
Ils ont changé les règles du jeu très récemment. Désormais, la convocation d’une élection générale est du ressort du Premier ministre.
Sacré Cœur heurte
Le Sacré-Cœur s’élève donc, chant du cygne d’une France cléricale, contre-révolutionnaire, que la politique de laïcisation de la République rejetait dans le passé.
Vilain Sacré.
La basilique a donc été un édifice de rachat et d’expiation plus que de réconciliation. Elle a été un des enjeux symboliques principaux du conflit passionnel qui a divisé les deux France depuis la Révolution, les fidèles de la « fille aînée de l’Eglise » d’un côté, et de l’autre, les partisans de la France républicaine issue de la Révolution. Celle-ci a répondu à la construction du Sacré-Cœur par la construction de la tour Eiffel. France moderne et urbaine vouée à la science et à la technique contre France rurale, catholique et contre-révolutionnaire. Les deux monuments ont rivalisé de hauteur et surtout de signification.
Quartier. Aujourd’hui encore, le Sacré-Cœur souffre de relents pétainistes.
Mort de Bruno Latour
C’est sans doute comme penseur de l’écologie politique que Bruno Latour a eu le plus d’influence, notamment auprès du grand public : en témoigne l’un de ses derniers succès d’édition, l’essai Où atterrir ? (2017) qui appelle à remettre les conditions d’habitabilité de la Terre au cœur de nos délibérations politiques, espérant à terme réinventer la lutte des classes par la constitution de classes géosociales. Mais toujours, il suscite discussions et polémiques. Comme lorsqu’il appelle au printemps 2020, en plein confinement, à réfléchir à ce à quoi nous sommes prêts à renoncer, individuellement et collectivement, dans le monde d’après la pandémie de Covid-19.
Il y a 100 ans
Quinze jours après la Marche sur Rome et son arrivée au pouvoir, Benito Mussolini fait l’objet d’un portrait pleine-page dans Le Carnet de la semaine. Revenant sur la biographie du nouveau maître de l’Italie, le rédacteur pressent, à raison, le pire.
Le 28 octobre 1922, les « Faisceaux » se sont emparés de Rome, signant la faillite définitive du gouvernement libéral de Luigi Facta. Le coup d’Etat, quoique mal organisé, est réussi et le « Duce » se retrouve à la tête du Royaume d’Italie.
Quelque eux semaines plus tard, le 12 novembre, tandis que la Chambre et le Sénat ont accordé à Mussolini les pleins pouvoirs pour un an, le journal satirique et culturel Le Carnet de la semaine revient sur la biographie de l’étrange nouveau maître transalpin. Sur une page, Jean Florence rend compte d’un personnage ambigu, irrationnel, que la France et le monde connaissent encore mal. Un « sentimental cruel », paraît-il. Un dictateur.