Et les paroles s’envolent… – Marcel Charlebois

Elles sont prononcées à la volée.

C’est du charabia à la criée.

Nul personne n’en comprend les phonèmes

De ces écrits délabrés dans leur dilemme.

Vous me parlez d’un chapitre formaté.

Je l’entends sur « you tube » nous agacer.

Nos tympans remplacent notre doigter.

Là où la cacophonie mugit dans cette virée.

C’est un bouquin qui disparaît.

Avec sa plume abâtardit, stupéfaite.

Ses ongles en grafignant l’abcès.

Et ces envolées criardes, désuètes.

Nous les incultes analphabètes digitalisés,

Jamais nous ne parlons de ce laps fragmenté.

Celui où nous l’écrivions en le dénigrant,

Avec tous ces bubons engorgés si lancinant.

À tout catastropher d’aplomb sans frémir.

Je vomis nos vies, leurs algorithmes.

Sur des réseaux socialement en délire.

Où tous y fanfaronnent les logarithmes.

Vos rêves n’existent plus si tant ridicules.

Une vocalise vous définit naïvement.

Vous êtes transistorisés, une canicule.

Des circuits court-circuités définitivement.

Fou à lier dans ces interfaces intercalées.

Votre pharynx en effrite le substrat, la destiné.

Ce sont nos mornes existences débauchées.

Qu’une écriture maladive peut diagnostiquer.

Tous ces écrans se nourrissant de prémisses factuelles.

Elles ne sont pas bienveillantes à n’en pas douter.

De purs esprits, elles deviendront et les nôtres en tutelles.

Tout devient vide de sens dans cet espace recalculé.

De tous nos bytes qui rigolent du carnage.

Seules les lettres peuvent en atténuer l’influx.

De mes songes rouspétant dans ce braconnage.

Voyez-les plutôt errer bien au-delà de ce flux.

Marcel Charlebois

Ce dimanche 25 mai 2025

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Marcel Charlebois (104)

J'habite au Québec, à Montréal plus précisément.J'ai découvert à l'âge de 15 ans mon amour des lettres. À la bibliothèque du lycée, j'ai d'abord dévorer les bouquins avant de fignoler ma plume. J'ai aussi depuis comme vous le constaterez fait mon chemin dans cette vie empruntée aux aléas des caprices qui en contrôlent l'existence. Certes j'épluche les lettres tant bien que mal et tant pis, cela me convient parfaitement. Alors me voici sans fioritures et dans mes expressions les plus simples. Voilà donc ma description du fouillis par lequel chacun d'entre nous s'abandonne inéluctablement.

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1 Commentaire
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Jean-Marie Audrain
Modérateur
27 mai 2025 11 h 15 min

Les tickets de caisse s’envolent pareillement !