Le cointreau m’a mis KO
Je marche et prends toutes les eaux
Sans pépin et sans chapeau
Les yeux couleur indigo.
Je n’étais qu’un invité
Parmi la foule excitée
Par l’accueil d’un beau curé
Dont l’évêque à ses côtés.
Je n’étais que sieur photo
Qui flache de face et de dos
Les fidèles incognito
Avec l’aisance d’un ado.
Je n’étais qu’un artifice
Qui rappelait sans malice
Que leur visage, quoi qu’on fisse
S’exposait dans mes coulisses.
François seul se souvenait
De mon nom, de mon prénom
Lui qu’on délaissait car gai
Quarante ans cela fait long.
On s’est aimé comme frères
Le temps de voir en arrière
Le succès de nos gospels
De ceux qui manquent à l’appel .
Et puis la pluie est tombée
Je lui ai donné ma carte
Car malgré cruelle ondée
Il fallait bien que je parte.
Dieu !, pourquoi n’y a-t-il pas
Davantage de François
Qui t’accueille ici et là
Comme une première fois ?
A force de trop penser
De comparer, de juger
On y gâche par milliers
De bien nobles amitiés !

Né d'un père photographe et musicien et d'une mère poètesse, Jean-Marie Audrain s'est mis à écrire des poèmes et des chansons dès qu'il sut aligner 3 mots sur un buvard puis trois accords sur un instrument (piano ou guitare). À 8 ans, il rentre au Conservatoire pour étoffer sa formation musicale.
Après un bac littéraire, Jean-Marie suit un double cursus de musicologie et de philosophie à la Sorbonne.
Il se met à écrire, dès cette époque, des textes qui lui valurent la réputation d’un homme doublement spirituel passant allègrement d’un genre humoristique à un genre mystique. D’ailleurs, il reçut de la SPAF (Société des Poètes et Artistes de France) un grand diplôme d’honneur en ces deux catégories.
Dans ses sources d’inspiration, on pourrait citer La Fontaine, Brassens et Devos.
Lors de la naissance du net, il se prit à aimer relever les défis avec le site Fulgures : il s’agissait de créer et publier au quotidien un texte sur un thème imposé, extrêmement limité en nombre de caractères. Par la suite il participa à quelques concours, souvent internationaux, et fut élu Grand Auteur par les plumes du site WorldWordWoo ! .
Il aime également tous les partenariats, composant des musiques sur des textes d’amis ou des paroles sur des musiques orphelines. Ses œuvres se déclinent sur une douzaine de blogs répartis par thème : poésie, philosophie, humour, spiritualité…sans oublier les Ebulitions de Jeanmarime (son nom de plume). Un autre pseudo donna le nom à son blog de poésies illustrées : http://jm-petit-prince.over-blog.com/
Pendant longtemps il a refusé de graver des CD et d’imprimer ses œuvres sur papier, étant un adepte du principe d’impermanence et méfiant envers tout ce qui est commercial. Malgré tout il vient d'autoéditer le florilège de toute en vie et dans tous les syles : https://www.amazon.fr/Petit-Prince-Mots-dit/dp/B0BFVZGNYM et d'écrire des chansons pour 3 CD d'Ophélie Morival (puis pour d'autres voix amies) : https://www.youtube.com/watch?v=Q0bvWkljrlw.
Si vous ne retenez qu’une chose de lui, c’est que c’est une âme partageuse et disponible.
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Jolie poésie. Attention quand même, avec modération, l’alcool bien sûr, pas l’amitié qui est indestructible.
Original et beau condensé de la race Humaine
Ah ce terrible jugement d’autrui qui gâche tant de vies. Sans parler de l’alcool qui ne rends pas la fête folle mais la mémoire affole 😢
Joli texte. Moi je tourne au gin pour ne pas finir androgyne .
Pas faux.. la chute….
L’amour. L’amitié. 2 sentiments purs. Qui nous font dire que nous sommes peu de choses ici bas. Et le reste je te le laisse. Merci mon poète pour tes rimes magnifiques.