Je me souviens de ces coqs
Qui les premiers
Aux premières clartés du jour
Se dressaient sur leurs ergots
Pour faire retentir fort et haut
Haute la crête
Et dans toute leur vigueur
Leur puissant Cocorico
Aux premières lueurs du jour
Dans leur basse-cour
Il y en avait toujours un
Je m’en souviens
Qui nous réveillait
Avec les décibels
De son horloge ventrale
Cocorico, cocorico, cocorico
À intervalles réguliers
Des coqs qui savaient parler
Le français et le créole
Et…d’autres langues
En anglais, ils auraient dit : Cock-a-doodle-doo
Chicchirichi, en italien
Quiquiriquí, en espagnol
Kokeriko. en espéranto
en soupirant peut-être
Kukeleku. en flamand
Coucouricou, en grec
Kikeriki. en allemand
Kokokog ou kekele. en breton
Je ne sais pas
唂唂唂 en cantonnais
咕咕咕 en chinois
C’est bien trop compliqué
À quoi le chant du coq te fait-il penser
En cette saison de l’année
À moi, il fait penser à bien des choses.
Il me fait aussi repenser à Jésus
Puis à Pierre qui se laissant distraire
S’éloigne un peu de l’Essentiel
Et renie Celui qui… porte en lui la Vie
Le Maitre
Il s’éloigne… pour… se sauver la peau.
Ah le chant du coq ! Une fois. Deux fois. Trois fois.
Le chant du coq me fait aussi penser un peu… à moi
Et me dit que je suis fragile.
Fragile et imparfaite
Et faible aussi
Et que je dois humblement m’en souvenir
Pour « ne pas faire le coq »
Et me mettre à chanter : cocorico, cocorico
Et importuner tout le quartier
Ou le voisinage avec mes petits exploits
Dans une petite basse-cour
Peu importe sa langue
Quand un coq chante son « cocorico »
On sait que c’est un coq qui chante
On reconnait l’onomatopée
Mais le chant du coq
N’est-ce aussi un appel
Un appel à l’éveil
Un appel au réveil
Un appel à l’espoir de l’espérance
L’espérance de l’espoir de Vie
L’espérance du pardon
Pour quiconque est dans le reniement
La nuit fait place au jour
L’obscurité à la lumière
C;est l’aurore
Vainc la mort la Vie
Vainc la Vie la mort
C’est Pâques
C’est le Printemps
Tout revit…
Tout renait…
Je revis.
Je renais
Je vaincs en Celui qui triomphant
A triomphé de la mort et du tombeau
Et vit à jamais.
Et en Lui je vis
A jamais
©Lucienne Maville-Anku, 26 mars 2016
(Version révisée le 03/03/21)
Merci Lucienne, un chant est toujours un espoir et celui-là renaît tous les matins
J’ai beaucoup aimé ce poème,on y ressent plein d’espoir pour un meilleur lendemain.
Et on en a bien besoin en cette période si dure de la vie.Un grand merci Lucienne et joyeuses fêtes.
De ma petite ville où l’on peut encore entendre le chant du coq quelquefois, lorsque le vent est favorable, je lis ce matin ce délicieux poème aussi agréable que la mélodie pastorale de ces bêtes à créte.
Tu nous offres là un très très beau cadeau en cette journée Pascale
Lucienne MERCI
🥚🐣🐓
Lucienne merveilleux poème plein de beaux sentiments qui embelliront ce dimanche de Pâques à tous ceux qui le lieront
Merci et bonne fête! Colette
Magnifique texte Lucienne ! Sur une idée originale quel beau conte, quelle belle chanson, quelle belle fable, quel beau poème où tout est si bien orchestré avec de bons clichés, des tonnes de sentiments, d’émotions qui reflètent tant de souvenirs.
Merci pour ce moment fort !