Clé de l’orthographe 33 – Participe passé invariable – Sandrine Marcelly

Clé de l’Orthographe n° 33

Les vacances touchent à leur fin, les Clés de l’Orthographe retrouvent le chemin de leur clavier, et c’est reparti !

L’une des difficultés récurrentes dont nous avons déjà parlé, c’est l’accord des participes passés. Auxiliaire être ou avoir, sujet, COD… n’hésitez pas à relire la Clé de l’Orthographe n° 18 pour vous rafraîchir la mémoire si besoin.

Mais vous le savez, la grammaire française est pleine d’humour… de complexités… de pièges, bon, d’accord. Dans certains cas, en effet, le participe passé est invariable. Je vous livre les deux tournures les plus fréquentes, mais la liste n’est pas exhaustive.

• Faire ou laisser + infinitif. Il peut arriver qu’on se demande comment accorder « fait » ou « laissé » dans un temps composé s’il est suivi d’un autre verbe. Eh bien, on ne l’accorde pas, tout simplement. « Fait » est invariable dans ce type de construction (attention, il s’accorde dans tous les autres cas) et par similitude, « laissé » l’est également. En voici la preuve : « Sa fille est très fatiguée. Par conséquent, elle lui a fait se laver les dents et l’a laissé aller dormir sans plus attendre. »
• Quand « en » est le COD placé avant, quel que soit le mot qu’il remplace (et quel que soit le verbe), le participe passé est là encore invariable : « Des maisons, j’en ai visité, mais je n’en ai jamais vu d’aussi belles ! »

Enfin des cas où vous n’avez pas besoin de penser aux accords, c’est rare, nous sommes d’accord !

Bonne reprise à tous ceux qui retournent travailler, bonnes vacances aux autres, et bonne semaine à tous !

Sandrine Marcelly (66)

Un bac littéraire, des études de langues et de linguistique, une vie avec des livres dans les mains… Je suis une maniaque de la langue, des mots, de l’orthographe, au point que mes deux précédents employeurs m’ont chargée l’un de corriger son site internet avant de le mettre en ligne, l’autre de contrôler toute sa communication pendant 10 ans (newsletters, catalogues, plaquette, mails importants…)Je supporte de moins en moins de trouver des fautes dans des livres, des journaux, des publications sur internet ou ailleurs. J’avais donc 2 solutions : continuer à râler dans mon coin, sport national s’il en est, ou agir. J’ai testé la première, sans grand résultat. Je suis donc devenue correctrice relectrice indépendante, pour apporter ma pierre à l’édifice de façon constructive, parce que c’est tellement plus agréable de lire un texte bien écrit, sans fautes !

Lire la suite du même auteur :

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