Marcel Charlebois ◇ Elles sont prononcées à la volée. C’est du charabia à la criée. Nul personne n’en comprend les phonèmes De ces écrits délabrés dans leur dilemme. ◇ Vous me parlez d’un chapitre formaté. Je l’entends sur « you tube » nous agacer. Nos tympans remplacent notre doigter. Là où la cacophonie mugit dans cette virée. ◇ C’est … Lire plus
Jeûne Je ne sait plus quand manger. Et je sais pourtant quand jeûner. Entre deux calories qui combattent, Je me perds, m’oublie dans la baratte. * Vous guettez ma ceinture et ses trous Moi qui jouit d’en raccourcir la course. J’adore cet estomac vide qui se dénoue. Ces tripes vagabondes que je détrousse. * C’est … Lire plus
Elle se promène et se repaît. De tous ces âges hors calendrier. Que les temps veulent oublier. Ses pas s’enlisant dans ce marais, Qui la noie, en écoule la notoriété. Elle patauge vers sa servitude. Qui l’épargne et la barbouille. Avec sa poésie qui se dénude. Elle qui transpire et s’embrouille Avec sa toute franche … Lire plus
Renaître au moyen-âge D’un futur visionné Sous l’œil d’une vigie Impératrice de la cécité. Revivre une autre époque En un lieu propice à l’hérésie ; Consterné par des épitaphes Isolé d’une réalité embryonnaire. S’éteindre à tout jamais Debout sur une balance Dissipée par les méandres D’une pose incohérente. 197?
Je dois quitter la maison. Désaxer mon carrousel. Abandonner à la poubelle Ma muse, sa désolation. * Plus jamais je m’en retournerai Sur mes pas de mufle affolé Dans cette virée gyroscopique À mi-jarret de ma boucherie. * Je délire, accumule les déboires. Qui tout au long de mon couloir, Embrigada mes spasmes givrés, Déglacer … Lire plus
Juste un mot pour dire qu’il n’y aura jamais assez de mots pour décrire mon père. Alors, – P’pa ta droiture m’a toujours inspiré. Elle a sans aucun doute fortifié mon être à une époque ou plus rien ne pouvait le définir. Les je t’aime n’auront pas suffit à te garder parmi nous. J’en comprends … Lire plus
La réponse en justifie le sens Et le sens en décrit l’à-propos. C‘est la quête de notre errance. Avec parfois très peu de mots. * Ce fut le tribunal de L’inquisition Avec ses tourments si dilatoires. Des âmes suppliciés, sans raisons. Le côté sombre, dévot de l’histoire. * Le pourquoi de cette muse frivole Qui … Lire plus
Hé oui ! Elle est là qui vous attend. Votre vie lui sera ou pas dévolue. Et de tout votre esprit si lancinant Se dessinera un monde sans issue. C’est tout votre ego qui crépite. Les comprimés vous absorbent. Là où avec vous tout périclitent. C’est votre psyché qui déborde. Hé oui ! … Lire plus
Je marche entouré de tous ces gens. Dans cet ordinaire ennui si effiloché. Leurs auras qui en bradent les tourments N’auront pas suffit d’en geindre l’âpreté. Je déambule sur cet astre qui dégringole. Toujours avec en poche ses menues idioties Qui me bouchonne solitaire dans cette fiole Avec ma muse se liquéfiant sur tous les … Lire plus
Il s’apostrophe dans cette cale sèche. En jetant l’ancre entre deux virgules. C’est le roulis qui l’enivre et l’émèche. Avec tous ces rats affamés qui pullulent. C’est un albatros qui bat de l’aile. Sur sa rambarde écaillée qui achève. Son esprit qui s’enflamme et dégèle Avec ses voiles froissées qui s’énervent. Il se perd abandonné … Lire plus
Humble personnage de bohème Triste paradis dépourvu d’Éden Confident des âmes en charpie Pour toi la mort n’est qu’hérésie. Sur tes épaules que trop sereines L’amertume se joint à l’anxiété. Fidèle compagnon de la plume Tes pensées se rationalisent et s’embrument. Tu bâtis ton propre harem Sur quelques dalles décimées. Embourbé par la censure Le … Lire plus
Avec ses dix doigts déjantés Sa paume creusée, d’expérience Ce tremblement ininterrompu Que les anniversaires trahissent. * Elle vous écrit depuis ses limbes Tout ce qu’elle vit en coulisse Avec ses gants qui la recouvrent, En ce déshabillant avec ces mots. * De son index qui rouspète, Qui s’enivre de cette encre. De ses empreintes … Lire plus
Vous m’auriez dit qu’hier tout s’entrelacerait jusqu’à aujourd’hui. Qu’aujourd’hui serait fait de tous ces préludes sans lendemains. Que ces lendemains n’auraient pu être que des rêves fortuits, Une sorte d’amalgame perdue entre ces mondes et ses devins. Pour avouer en vous mentant avec cette ma muse en différée, Vous êtes le bourreau par lequel … Lire plus
Tes neurones qui explosent abâtardis Et qui s’éveillent à la mort, à la vie Sous un soleil de plomb, qui par millions S’éparpillent rougeoyants, avec la détonation. Plus jamais ils ne penseront à hier Car demain désormais n’existe plus. Ils scintillent dans cet amas de poussière Dénudés et désincarnés de leurs calvaires. Ils ont rejoint … Lire plus
Elle rançonne nos restes d’humanité En dégueulant sur notre mansuétude. Elle s’émisse, alimente notre précarité Dans nos chimères et leurs désuétudes. Et toutes ces chairs qui s’enfourchent Qui s’embouchent et qui débouchent En pétrifiant leurs sexes sous la douche Au fil de l’eau qui se moque et qui louche. Cette voix, cette plume … Lire plus
Premier chapitre : Disparition fortuite Par une froide journée d’automne, une famille d’écureuils regarda la neige tomber sur une forêt rougie par la mauvaise saison. Peu à peu, elle fut recouverte d’une pmince couche de givre annonçant l’arrivée toute proche de l’hiver. Le vent soufflait de ses poumons gigantesques et fit tomber les dernières feuilles … Lire plus
Des phrases délavées qui n’en finissent plus. Tous ces mots qui s’entremêlent et se déchirent. Cette verve qui les condamne et les dissout. Et ce vers qui grelotte dans sa toute froidure. Ce rêve métaphysique d’engendrer la prose. Et ces alexandrins qui n’en ont rien à foutre. Cette rime qui se perd et se noie … Lire plus
Tu sais toujours le gros que pour une livre perdue Le pèse-balourd indique toujours un kilo en trop. Pour chaque crampe abdominale impromptue Ton estomac rouspète vide comme un tonneau. Le matin en te vitrifiant dans ton sale miroir Tu voudrais absolument que ta taille se résorbe. Mais il y a les mauvais jours où … Lire plus
